Le Bleu de la nuit
de
Joan Didion
Le Bleu de la nuit Joan Didion texte en entier pdf - Le Bleu de la nuit a été écrit par Joan Didion qui connu comme un auteur et ont écrit beaucoup de livres intéressants avec une grande narration. Le Bleu de la nuit a été l'un des livres de populer sur 2016. Il contient 224 pages et disponible sur format . Ce livre a été très surpris en raison de sa note rating et a obtenu environ avis des utilisateurs. Donc, après avoir terminé la lecture de ce livre, je recommande aux lecteurs de ne pas sous-estimer ce grand livre. Vous devez prendre Le Bleu de la nuit que votre liste de lecture ou vous serez regretter parce que vous ne l'avez pas lu encore dans votre vie.Rang parmi les ventes Amazon: #112075 dans LivresPublié le: 2014-03-05Langue d'origine: FrançaisDimensions: 6.90" h x .50" l x 4.30" L, .30 livres Reliure: Poche224 pagesExtrait1 Sous certaines latitudes, pendant un certain laps de temps à l'approche et au lendemain du solstice d'été, quelques semaines en tout, les crépuscules rallongent et bleuissent. Cette période de nuits bleues n'existe pas en Californie subtropicale, où j'ai passé la plus grande partie de l'époque dont je vais parler ici et où les jours finissent vite, engloutis par le rougeoiement du soleil couchant, mais elle existe à New York, où je vis aujourd'hui. On en remarque les prémices quand le mois d'avril touche à sa fin et que commence le mois de mai, un changement de saison, pas vraiment un redoux - pas du tout un redoux, en vérité - mais soudain l'été paraît proche, une possibilité, voire une promesse. On passe devant une vitrine, on marche vers Central Park, on se retrouve baigné d'une lumière bleue ; c'est la matière même de la lumière qui paraît bleue, et pendant une heure environ ce bleu s'épaissit, s'intensifie alors même qu'il s'assombrit puis s'estompe, se rapprochant pour finir du bleu des vitraux à Chartres par beau temps, ou du bleu des rayonnements Čerenkov émis par les barres de combustible dans les bassins des réacteurs nucléaires. C'est le moment de la journée que les Français appelaient autrefois «l'heure bleue». Pour les Anglais, c'était «the gloaming». Le mot lui-même, gloaming, résonne et se réverbère en une myriade d'échos - gloaming, glimmer, glitter, glisten, glamour -, autant de déclinaisons de la lumière dont les consonances glissantes font surgir des images de maisons aux volets clos, de jardins enténébrés, de rivières frangées de verdure dont les méandres se faufilent parmi les ombres. Quand vient la saison des nuits bleues, on a l'impression que les journées n'en finissent jamais. Et à mesure que la saison des nuits bleues se rapproche de son terme (inexorable, inéluctable), on est saisi d'un frisson, d'une appréhension physique, maladive, lorsqu'on s'en avise pour la première fois : la lumière bleue s'en va, déjà les jours raccourcissent, l'été n'est plus là. Ce livre s'appelle «Le bleu de la nuit» parce qu'à l'époque où j'ai commencé à l'écrire, j'avais l'esprit de plus en plus souvent tourné vers la maladie, vers la fin des promesses, le déclin des jours, l'inévitable assombrissement, l'agonie de la clarté. Le bleu de la nuit, c'est le contraire de l'agonie de la clarté, mais c'est aussi son avertissement. 2 Le 26 juillet 2010. Elle fêterait aujourd'hui son anniversaire de mariage. Il y a sept ans, jour pour jour, nous sortions de leurs boîtes les colliers de fleurs et déversions l'eau dans laquelle le fleuriste les avait livrés sur la pelouse devant la cathédrale St. John the Divine, sur Amsterdam Avenue. Le paon blanc faisait la roue. Les orgues résonnaient. L'épaisse natte qui lui tombait dans le dos était piquetée de fleurs de stéphanotis. Elle s'était recouvert la tête d'un voile de tulle et les stéphanotis s'étaient décrochés. On apercevait, à travers le tissu, la fleur de frangipanier qu'elle s'était fait tatouer juste sous l'épaule. «Allons-y», avait-elle murmuré. Les petites filles en robe diaphane, guirlandes de fleurs autour du cou, avaient remonté la travée en sautillant et l'avaient escortée jusqu'à l'autel. Une fois tous les mots prononcés, les petites filles avaient franchi avec elle les portes de la cathédrale et, passant devant les paons (les deux paons d'un bleu-vert scintillant et l'unique paon blanc), l'avaient suivie jusqu'au presbytère. Il y avait des sandwichs au concombre et au cresson, un gâteau couleur pêche de chez Payard, du Champagne rosé. Tout cela selon son choix. Un choix sentimental. Des choses dont elle se souvenait. Je m'en souvenais, moi aussi. (...)Revue de presseDans la lumière comme dans l'ombre, le malheur n'arrive jamais seul, il décime les sommités, et laisse les coeurs simples offrir leur consolation. Joan Didion ne chérit pas les souvenirs. Elle les sort de sa mémoire pour s'en débarrasser, les expose avant liquidation. Elle fait place nette, après une existence passée à entasser d'inutiles preuves de vie, de réussite, d'amour. Restent les fleurs, qui ne cessent d'éclore et de se faner dans les sous-bois de ce livre mystérieux. Stephanotis, lavande, magnolias... les variétés sont égrenées avec une précision scientifique, comme des noms de maladies. Leur parfum court entre les pages, poison fatal ou cure de jouvence. Bouquet final éternel. (Marine Landrot - Telerama du 9 janvier 2013)Le bleu de la mer, donc, mais surtout le bleu de la nuit. C'est une heure particulière, explique Joan Didion, où la lumière semble hésiter avant de disparaître. Heure intérieure ? L'horloge littéraire de l'auteur de «l'Année de la pensée magique» semble en effet s'être arrêtée aux instants où ont été emportés les êtres qui lui sont chers - son mari hier, sa fille aujourd'hui, décédée quelques semaines avant la parution et le succès de son précédent livre aux Etats-Unis. Elle se souvient mais elle déteste se souvenir. «Les souvenirs, écrit-elle, c'est ce qu'on ne veut plus se rappeler.» (Didier Jacob - Le Nouvel Observateur du 3 janvier 2013)Comment envisager - sinon dévisager - le deuil et la mort ? Comment les regarder en face ? Sans biais. Sans mensonge. Sans filtre. L'Américaine Joan Didion, mieux que tout autre, sait faire cela. Restituer " l'expérience brute ". Ne pas s'embourber dans les recréations - et donc dans les fictions - de la mémoire. Sèche et précise, son écriture se prête admirablement à cette approche factuelle, quasi clinique... Tous ceux qui ont été touchés par L'Année de la pensée magique retrouveront dans Le Bleu de la nuit le charme et la puissance de l'approche " didionesque ". A nouveau, il s'agit pour l'auteur de s'expliquer à elle-même un fait opaque, totalement scandaleux et inexplicable, la mort d'un enfant - en l'occurrence sa fille unique et adoptive, Quintana, emportée peu de temps après son père par une pneumonie avec choc septique. Encore un tombeau littéraire ? Pas exactement. Le Bleu de la nuit n'est en rien la suite de L'Année de la pensée magique. C'en est plutôt un reflet en miroir... Au fond, elle a le mot juste, Joan Didion. Le Bleu de la nuit est d'une certaine manière la bande-son d'un deuil. Un remix sec et rapide d'un thème immémorial. Un Stabat Mater à Manhattan. (Florence Noiville - Le Monde du 10 janvier 2013)Dans «Le bleu de la nuit», l'épouse redevient mère pour expliquer l'absence déchirante de sa fille. Elle évite le morbide, le glauque, l'apitoiement et préfère parler d'amour. Joan Didion, 78 ans aujourd'hui, écrit avec classe, remarquablement bien. Dans ce livre, elle énumère des souvenirs, pour s'en débarrasser autant que pour ne pas les oublier. Au chapitre 2, le mariage de Quintana : «Il y a sept ans jour pour jour, nous sortions de leurs boîtes les colliers de fleurs. [...] L'épaisse natte qui lui tombait dans le dos était piquetée de fleurs de stephanotis. [...] Il y avait des sandwichs au concombre et au cresson, un gâteau couleur pêche de chez Payard, du champagne rosé.» Les fleurs, le cresson, le gâteau reviennent jusqu'à la fin, avec une multitude d'autres détails, les diagnostics sombres des médecins, les cauchemars de la petite fille, les prénoms de ses poupées, le tatouage sur son épaule... Inlassablement répétés, ces talismans pansent une plaie impossible à refermer. Joan Didion semble chercher dans ces formules un moyen pour faire revenir Quintana. Par magie, son livre y parvient. (Pauline Delassus - Paris-Match, janvier 2013)Plus de mari, plus d'enfant, plus rien. Reste un lecteur qui, pris dans cet échange à sens unique, écoute l'avertissement du Bleu de la nuit, cet étrange moment de l'année, quand, «sous certaines latitudes, pendant un certain laps de temps à l'approche et au lendemain du solstice d'été, quelques semaines en tout, les crépuscules rallongent et bleuissent». La clarté qui s'installe en espoir et prolonge le quotidien avant que les jours raccourcissent ; «une possibilité, voire une promesse», même illusoire.Elle écrit à cette lumière, du bout de la vie, comme on écrit du bout du monde. Le portrait puzzle d'une femme fière, revenue de tout, qui ne lâche rien. «Je vous raconte cette histoire vraie rien que pour montrer que j'en suis capable. Que ma fragilité n'en est pas encore arrivée au stade où je ne suis plus capable de raconter une histoire vraie.» (Thomas Stelandre - Libération du 17 janvier 2013)Le Bleu de la nuit raconte ce combat de chaque instant mais c'est aussi un florilège de souvenirs qui forment un poignant reliquaire de l'enfant perdu. Et qui surgissent au fil de la plume, dans le désordre de l'émotion... "Ce livre, explique-t-elle, s'appelle Le Bleu de la nuit parce que, à l'époque où j'ai commencé à l'écrire, j'avais l'esprit de plus en plus souvent tourné vers la maladie, vers la fin des promesses, le déclin des jours, l'inévitable assombrissement, l'agonie de la clarté. Le bleu de la nuit, c'est le contraire de l'agonie de la clarté, mais c'est également son avertissement." Aussi profondes que celles de L'Année de la pensée magique, ces pages montrent combien l'écriture est précieuse, dans de tels moments. Comme si les mots pouvaient repousser la mort, et presque la conjurer, en terrassant l'effroyable spectre du silence. (André Clavel - Lire, janvier 2013)Présentation de l'éditeurAprès L’Année de la pensée magique écrit à la mort de son mari, Joan Didion adresse un vibrant hommage à sa fille, Quintana, décédée peu après. On y retrouve, intactes, la puissance et la singularité de son écriture : sèche, précise, lumineuse. Dans un puzzle de réminiscences et de réflexions (la mort, les mystères de l’enfance, la maternité, la vieillesse et la création), l’auteur se bat contre les fantômes de la mélancolie, des doutes et des regrets. Poignante, d’une impitoyable honnêteté envers elle-même, sans céder à la complaisance ni à l’impudeur, Joan Didion incarne la foi dans les forces de l’esprit et de la littérature.Ce livre est insoutenable : parce qu’il évite tout pathos, qu’il est dur et juste, terriblement juste. Parce qu’il tente de trouver des signes à ce soudain effondrement du monde, ce qui annonçait, ce qu’elle n’a pas vu. Insoutenable, parce qu’il est beau, vrai et direct. Christine Marcandier, Médiapart.
Détails de Le Bleu de la nuit
Titre du livre : Le Bleu de la nuit
Auteur : Joan Didion
ISBN-10 : 2253176680
Date de sortie : 2014-03-05
Catégorie : Livres
Nom de fichier : le-bleu-de-la-nuit.pdf
Taille du fichier : 29.25 (La vitesse du serveur actuel est 26.76 Mbps
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2 internautes sur 2 ont trouvé ce commentaire utile.LA PENSEE N EST PLUS MAGIQUEPar phifrancoiseun petit recit interessant concernant l'apres deuil de sa fille mais qui n'a pas la puissance de la pensee magique